TROP DE RITALIN CHEZ LES PETITS QUÉBECOIS!





Le 31 janvier 2019 des pédiatres ont écrit une lettre ouverte pour sonner l’alarme. Le Québec prescrit trois fois plus de Ritalin, aux enfants atteints de TDHA (troubles de l’attention avec hyperactivité) que le reste du Canada. Prescrit, à bon escient, ce psychostimulant permet d'augmenter les capacités de concentration. À l'inverse, il peut générer des troubles du comportement. Cette lettre veut nous faire prendre conscience et comprendre pourquoi le Québec a une si mauvais note! Mais surtout nous mobiliser pour changer cette situation.

                                                   Cette vidéo explique cette réalité :

Pourquoi autant de prescription?

Faux ou mauvais diagnostic.
Aujourd’hui nous savons que les troubles du comportement vécus par nos enfants sont dus à un ensemble de facteurs. « Dès qu’on voit un enfant agité, qui a des problèmes à l’école, qui est inattentif et confrontant, on se dit tout de suite qu’il a un TDAH, selon Dr Falardeau, pédiatre. « Mais ça peut être de l’anxiété liée à une situation à l’école ou à la maison. On n’est pas capable comme société de distinguer les deux. ». Des parents, des écoles, des CLSC mettent de la pression pour avoir recourt à cette médication et pourtant elle n'est pas la solution miracle. Beaucoup d'éléments rentrent en ligne de compte: « La nourriture, l’éducation, le sommeil, la qualité environnementale, sociale, et les activités sont à prendre en compte », selon le Dr Julien.

Personne n'est responsable?

Nos petits Québécois sont de plus en plus aux prises avec de l’agitation, des troubles de l’attention, du sommeil, de l’anxiété, des dépressions, mais personne ne se sent responsable. Les parents dénoncent les pressions sociales et scolaires. Les CLSC dénoncent les pressions scolaires, sociales et parentales. Les écoles et le monde de la petite enfance dénoncent le manque de ressources (psychorééducateurs, orthophonistes, art...). Mais tous sont d'accord pour dire que le recourt à la médication se fait faute de ressources. 


Le gouvernement semble avoir "la solution"!

Ce même jour le gouvernement Legault a fait savoir qu’une nouvelle plateforme informatique « Agir tôt » serait la solution. « La » réponse à cette crise? Un questionnaire en ligne qui détecterait les retards d’apprentissage et permettrait une orientation vers les bonnes ressources. 800 postes seront prévus dans les CLSC pour y faire face. Selon Lionnel Carmant, ministre délégué à la santé,  « les CLSC étaient en quête de sens ». En quête de sens ou de moyens? Quand on voit qu’il faut un minimum de 28 mois pour avoir accès à un psychologue ou autre spécialiste. 

Une reflexion pluridisciplinaire s'impose!

La réponse du gouvernement semble en effet insuffisante pour les cosignataires de cette lettre. Elle aurait mérité du temps de réflexion et de concertation avec l’ensemble du Québec pour penser une stratégie plutôt qu’une tactique.  Il est temps de lancer une grande réflexion sur ces enjeux, afin d’inciter le gouvernement à mettre en place des services qui permettraient d’offrir d’autres remèdes que la pilule aux petits Québécois », selon le docteur en neurosciences Joël Monzée.

Ce cri du cœur des médecins est destiné à nous tous si nous voulons avoir une relève car les jeunes d’aujourd’hui sont notre avenir pour demain.


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