LES PROBIOTIQUES POUR QUI?
Les Probiotiques que penser?
Au dire des compagnies qui les vendent,
ces derniers sont la solution de beaucoup de problèmes : diarrhée,
constipation, immunité… Or l’absence de réglementation et de contradictions scientifiques
sème le trouble. Certains disent que leur
efficacité n’est pas prouvée et pourtant … ils sont recommandés par des
médecins, gastroentérologues, pédiatres. Alors faut-il en prendre ou pas?
Les probiotiques c’est quoi?
Le pharmachien le rappel : « 80% du système immunitaire est
dans notre digestif. Une bonne santé intestinale est donc essentielle pour le
maintien d’une immunité optimale ». Notre microbiote intestinal (flore
intestinale) doit être en équilibre pour assurer la bonne absorption des
nutriments et prévenir des infections. Mais parfois, cet équilibre est
rompu : par des infections gastro-intestinales aiguës, la diarrhée du
voyageur, une intoxication alimentaire, des antibiotiques, des stress physiques
(la poussée dentaire en fait partie) émotionnels ou l’anxiété… Dans ces situations, les
bactéries bonnes et mauvaises sont décimées et laissent la place à un vide. Une
opportunité pour les mauvaises bactéries de proliférer. Les probiotiques sont donc
des bactéries étrangères qui viennent « prêter main-forte aux bonnes bactéries
» qui colonisent nos intestins face aux mauvaises.
Les probiotiques ce n’est pas systématique!
En effet, il faut être prudent.
Si tout va bien, pas besoin c’est certain! C’est utopique de penser renforcer
le système. Cependant si l’équilibre est rompu par une infection, des
antibiotiques…. ou tout simplement par l’alimentation moderne qui amène, selon
le Dr Seignalet, une flore de
putréfaction, des coliques, douleurs abdominales, diarrhées, ballonnements, constipations
vont apparaitre. Dans ces cas, il est pertinent d’en prendre. Sans oublier que
les probiotiques évitent les diarrhées lors de la prise d’antibiotique (prise
deux heures après l’antibiotique pour ne pas diminuer les effets de ce dernier)
et diminue le risque de contracter le C.difficile.
Tous les probiotiques ne sont pas identiques?
Il y a autant de probiotiques que
de bactéries. De nombreuses études ont prouvé l’efficacité de certaines bactéries. Attention pas toutes. À ce jour, le
lactobacillus reuteri Protectis d’origine humaine est le plus étudié (108
études, sur 8600 participants, 69 articles et 5 thèses de doctorat). Biogaia
Et les autres? Pas vraiment ils
bénéficient de la notoriété des résultats qui ne sont pas nécessairement liés
aux bactéries qu’ils utilisent. Ceci explique donc que certains fonctionnent
d’autres non. D’autant qu’il n’y a pas de normes actuellement dans ce domaine.
Certains probiotiques sur le marché proposé par les vendeurs sont donc
inefficaces et le flou sur le nombre de bactéries plane? Un nombre pas forcément
significatif si elles ne passent pas la barrière de l’estomac, d’où
l’importance de prendre les bons.
Quel probiotique prendre?
Pas facile de trouver le bon.
Actuellement, les probiotiques ne sont pas réglementés par la FDA (Food and Drug
Administration) (p.241 Intestin au secours
du cerveau). Alors, faire confiance à qui? Bien sûr, il faut regarder la
compagnie, questionner les vendeurs sur les résultats enregistrés et surtout
regarder les ingrédients. Le Dr David Perlmutter (auteur de « Ces glucides qui
menacent notre cerveau ») recommande cinq souches pour les adultes :
- Lactobacillus plantarum
- Lactobacillus acidophilus
- Lactobacillus brevis
- Bifidobacterium
lactis
- Bifiobacterium longum
Et là encore nous sommes tous
unique alors essai-erreur. Pour les
enfants, le Lactobacillus reuteri (Biogaia) reste la référence pour les
coliques et les troubles due aux acidités. Le Lactobacillus rhamnosus GG selon
une étude américaine est plus efficace pour les enfants en cas de diarrhées
infectieuses et d'eczéma (divisé par deux si la mère en a absorbé durant la
grossesse). (p.247 Intestin au secours du
cerveau.)
Alors, les probiotiques oui, mais
seulement si besoin et pas n’importe lesquels. Le marketing et le packaging
sont parfois très vendeur. Prenez conseil auprès de votre pharmacien il pourra
vous guider. Et n’oubliez pas un microbiote ça s’entretient et je vous en parle
dans mon prochain billet.
Références
L’intestin au secours du cerveau,
Dr David Perlmutter et Kristin Loberg, édition Marabout, février 2016. P241-247
La solution Fodmap par Cinzia
Cuneo, M.Sc. Les Éditions du Journal.
Comment j’ai vaincu la douleur et
l’inflammation chronique par l’alimentation. Jacqueline Lagacé, Ph .D.
Éditions Fides. P134
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